lundi 21 février 2011

27.05.09

Ouais, l'temps passe, glisse sur ma veste en faux cuir, trempe mon duffle-coat, s'infiltre dans mes fissures plus profondes de jour en jour, ouais, c'que le temps passe quand j'entends ta voix de gosse se briser et en ressortir plus forte, j'ai jamais aimé les gens qui se relèvent de leurs chutes tu sais. All the words are gonna bleed from me and I will think no more.

J'aime pas ces clichés prémâchés mais j'sais plus où je suis, alors désolée...


25.10.09

(Ceci est un article défouloir qui va sûrement gicler quand j'aurai résolu le problème).

Alors voilà. Voilà, le moment que je redoutais. Le doute. Putain, c'est quoi cette manie de dramatiser la moindre décision? C'est quoi cette manie de me tromper encore et toujours sur moi? J'sais pas, j'sais pas ce que je veux, ça sert à rien de faire semblant, ça sert à rien de se pointer devant un prof en arborant fièrement mon masque de "je sais très bien pourquoi je suis ici". Ah, l'ennui. J'en avais besoin ouais. Pour réaliser enfin à quel point c'était précieux tout ça. Le temps. Mais je saurai jamais apprécier, alors autant ne pas. Je sais pas profiter, je sais pas, je saurai jamais. Vous croyez quoi? Y'a aucune force là-dedans. Aucune certitude. Et le pire, c'est que ça me rassure. J'suis normale, peut-être? Aussi normale que ma fuite perpétuelle, que ma trouille perpétuelle, aussi normale que ces regards étranges posés sur ma gueule, parce que j'suis entre-deux, ni tout à fait ici ni tout à fait ailleurs, ça servait à quoi de vouloir du temps puisque de toute façon je le gâche?


25.11.09

Mais tu vois, j'suis ces gens qui traverseront pas en courant, qui préfèreront attendre sur le trottoir et être bien sûrs avant d'oser y aller.


13.04.10

J'voudrais un évier où j'laisserais tout s'entasser. J'voudrais des bouquins ouverts partout, des feuilles qui traînent, des fringues roulées en boule dans un coin. J'voudrais quelques mètres carrés rien qu'à moi, j'emmènerais ma tenture africaine et mon meuble moche en rotin, j'emmènerais toutes les photos qu'y a sur mon mur, j'ferais enfin le tri dans les tonnes de choses rangées au fond des placards. J'combattrais ma maniaquerie récente, j'penserais à d'autres choses, j'regarderais autre chose par la fenêtre, des gens, la rue, la vie. Ca sentirait le basilic et les bougies aux fruits rouges. J'achèterais des bières, des Barilla, du poisson, des ravioli en boîte, des shortbreads et des tonnes de thés différents, et j'rangerais rien dans des tupperware, rien du tout. J'serais sûrement débordée, mais ma foi, après avoir dormi pendant sept mois, ce serait sympa...


30.04.10

Des ballades au ukulélé, de la chanson française à baluche, les cheveux sales le nez collé à la fenêtre. J'ai pas envie d'avancer, mais y'a ce rêve débile qui s'installe...Y'a cette prise de conscience, 23 ans c'est dans pas longtemps, les études? le boulot? merde...Ca ressemble pas à ce que j'avais prévu, pas du tout. Mais y'a toi qui t'installes. J'suis tellement sûre de rien...Et si cette trouille était justifiée? j'fais quoi maintenant?

mardi 2 novembre 2010

Ca fait un an. Un an qu'y a un truc qui a disjoncté, un an que j'ai pris cette drôle de décision, un an, pile. C'est passé terriblement vite, j'm'en rends compte seulement maintenant, je me suis ennuyée et j'ai regardé défiler les saisons. Un an. Un an de nuits agitées, de manque de tout, de frustration, d'angoisse, et de repos, paradoxalement. A notre échelle c'est incroyablement long, et pourtant...Je me demande si je vais pas finir par l'oublier, cette parenthèse. Ca me semble tellement irréel que ce serait bien possible. "Et alors, qu'est-ce que t'as fait? - Ben, rien. C'était le but quoi." Vraiment? J'en sais rien. C'était plus fort que moi.
Et au final, je crois que j'ai fondamentalement fait ce que je voulais. J'ai presque plus peur. J'crois que ça a marché...

jeudi 23 septembre 2010

Oh, oh, oh, sky is blue et birds are singing etc etc, ouais, carrément. Malgré deux-trois petits relans acides quand les Arctic Monkeys en traversant la fac grise, globalement, tout est génial. C'est un peu ridicule à écrire, mais c'est assez inédit. Le sentiment de soulagement intense. Une petite appréhension avant chaque cours, avant chaque demande, chaque sortie, mais y arriver. Et apprécier, vraiment. Demander. Oser. J'ai l'impression d'écrire un témoignage dans un bouquin de sous-psycho féminine, mais au fond, on sait tous ce qu'on est censés faire pour que tout roule. Et d'ici deux semaines, je sens que je vais de nouveau fabriquer une boule bien noire au creux de mon estomac, quelque chose de consistant à ruminer sous la pluie, mais pour l'instant tout glisse, je débloque les niveaux un par un, le boss final est encore loin, et j'ai largement le temps de voir venir...

jeudi 15 juillet 2010

Je festivale, tu festivales...


















































Ah si j'pouvais festivaler tout l'été...




mercredi 7 juillet 2010

C'est ça. Enfiler mon short, faire enfin un sac, sauter dans un train, j'ai hate d'entendre le rire de Margot pendant 2h et d'voir enfin Port La Nouvelle sous le soleil. C'est juste ça, essuyer le noir qui a joliment coulé pendant la nuit, l'envie d'écrire des trucs niais parce qu'y a encore sa voix qui vibre dans ma tête. C'est ça, entamer l'été du bon pied, s'occuper de ce qui fache avec bonne humeur parce qu'on en a enfin envie. J'risque de rapidement revenir sur ces quelques mots un peu ridicules, j'ai l'espoir facile en ce moment et j'perds un peu mon sens trop violent des réalités, mais tant pis. Ca fait une bulle de ciel bleu, ça soulage un moment, ça me donne envie de sourire au petit crocodile de ma chaîne de cheville. Des glaces à l'abricot et des heures à la plage, partir et mieux revenir, sortir de cette année grise et voir c'qu'on peut faire de mieux...

dimanche 6 juin 2010

"J'ai tout foiré ces derniers temps. The art of losing. Et j'arrive pas à être triste, déglinguée, déprimée, j'arrive pas à ressentir de la rage, à vouloir casser des trucs et à réciter des psaumes d'insultes. J'arrive qu'à être heureuse, qu'à me dire que ça va aller, merci mon étoile allez surtout ferme pas les yeux. J'arrive qu'à être de bonne humeur sans raison, qu'à vouloir embrasser toucher caresser. Soit c'est un dérèglement chimique, soit c'est le soleil et la musique."
Elise Costa, janvier 2005
De révélation en révélation. Et ce petit swing Londonien blanc. L'herbe de ton jardin. Ses yeux la nuit. So Happy Together. Ca s'bouscule, de nouveau. Demain, qui commence à ressembler à quelque chose. Twentysomething, presque...

dimanche 18 avril 2010

Wouldn't it be nice?

J'me sortirai jamais des étiquettes, et tant mieux, j'aime à croire que j'suis différente tout en restant attachée à un certain type de personnes. Ca me plaît, devoir faire un effort d'adaptation, porter un regard amusé sur certaines situations, genre "je sais", ça me plaît de penser que ma lucidité excuse mes pires hontes. Ca me plaît, le paradoxal "on s'en fout mais on en parle quand même", se moquer des gens parce qu'on les envie, croire rester fidèle à soi-même alors qu'on aimerait juste se glisser dans le courant et enfin tous leur ressembler. Ca me plaît de résister malgré tout, et de céder au moment où ça devient le plus facile. We're only humans...Ca me plaît, toutes ces entraves, cette culpabilité, manquerait plus que je vive libre tiens ! De quoi j'me plaindrais alors? Ca me plait d'être aussi égoïste, il faut l'avouer, même si il arrive un moment où l'avalanche de bruits dans la tête se calme, et qu'on se retrouve vraiment seul. Ca me plaît de recommencer à rêver de cette vie merveilleuse qui pourrait m'attendre derrière la porte...Recommencer à rêver. Le garder pour moi. Oh plaisir coupable...It seems the more we talk about it, it only makes it worse to live without it...
Oh woudn't it be nice?